Documents sur l'histoire romaine
Rubens imagine ainsi la petite enfance de Rmus et Romulus .
La fondation d'après Tite-Live
(I, 6] (3) Numitor ainsi replacé sur le trône d'Albe, Romulus et Rémus conçurent l'idée de fonder une ville aux lieux témoins de leurs premiers périls et des soins donnés à leur enfance. La multitude d'habitants dont regorgeaient Albe et le Latium, grossie encore du concours des bergers, faisait espérer naturellement que la nouvelle ville éclipserait Albe et Lavinium. (4) À ces projets d'établissement vient se mêler la soif du pouvoir, mal héréditaire chez eux, et une lutte monstrueuse termine un débat assez paisible dans le principe. Ils étaient jumeaux, et la prérogative de l'âge ne pouvait décider entre eux : ils remettent donc aux divinités tutélaires de ces lieux le soin de désigner, par des augures, celui qui devait donner son nom et des lois à la nouvelle ville, et se retirent, Romulus sur le mont Palatin, Rémus sur l'Aventin, pour y tracer l'enceinte augurale.
les 7 collines de Rome
[[I, 7](1) Le premier augure fut, dit-on, pour Rémus : c'étaient six vautours; il venait de l'annoncer, lorsque Romulus en vit le double, et chacun fut salué roi par les siens; les uns tiraient leur droit de la priorité, les autres du nombre des oiseaux (2) Une querelle s'ensuivit, que leur colère fit dégénérer en combat sanglant; frappé dans la mêlée, Rémus tomba mort. Suivant la tradition la plus répandue, Rémus, par dérision, avait franchi d'un saut les nouveaux remparts élevés par son frère, et Romulus, transporté de fureur, le tua en s'écriant : "Ainsi périsse quiconque franchira mes murailles." (3) Romulus, resté seul maître, la ville nouvelle prit le nom de son fondateur. Le mont Palatin, sur lequel il avait été élevé, fut le premier endroit qu'il eut soin de fortifier. Dans tous les sacrifices qu'il offrit aux dieux, il suivit le rite albain; pour Hercule seulement, il suivit le rite grec tel qu'Évandre l'avait institué.
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Et écoute
L'armée romaine sur ce site
http://pagesperso-orange.fr/jean-francois.mangin/romains/z_legions.htm
Les soldats s'engageaient pour 12 à 25 ans selon l'époque, ce qui assure une armée nombreuse et permanente, seuls les citoyens portaient les armes (cives et miles). L'armée romaine était ouverte aux pauvres, ce qui en faisait une armée de métiers. Les plus riches rejoignaient la cavalerie. Les recrues devaient prêter serment à leur commandant. Les nouvelles recrues faisaient leur service militaire
Bassin méditerranéen
Naissance de la République d'après Tite-Live
Document : La naissance de la République racontée par l'historien romain Tite-Live
« Je vais maintenant écrire l'histoire du peuple romain devenu libre, ses hauts faits dans la paix et dans la guerre, ses magistrats annuels, et le pouvoir des lois, plus puissant que celui des hommes. (…) La liberté consista d'abord à rendre annuel l'imperium (pouvoir de commandement) mais non à affaiblir le pouvoir royal qui s'y attachait : les premiers consuls prirent tous les droits et tous les insignes des rois. (…) Mais Brutus fit jurer au peuple, enivré de cette liberté nouvelle, de ne jamais plus admettre un roi dans Rome. »
D'après Tite-Live (59 av.J.C.-17), Histoire romaine, II, 1
Brutus : Selon la tradition romaine, Lucius Junius Brutus a chassé le roi de Rome (Tarquin) et fut le premier consul de la ville en – 509, date à la quelle naît la République romaine.
Document : Le fonctionnement de la République selon l'historien grec Polybe
« A examiner les pouvoirs des consuls, on eût dit un régime monarchique ; à en juger ceux du Sénat, c'était au contraire une aristocratie ; enfin si l'on considère les droits du peuple, il semblait bien que ce fût nettement une démocratie.
Les consuls, quand ils se trouvaient à Rome, avant d'emmener les troupes en campagne, ont la haute main (contrôle) sur les affaires publiques. Tous les magistrats, à l'exception des tribuns, leur sont subordonnés et exécutent leurs ordres. C'est aux consuls qu'il appartient d'appliquer les décisions du Sénat. Ce sont eux qui réunissent les assemblées, qui proposent les mesures à prendre et qui appliquent les décrets (lois) pris à la majorité. »
Polybe, historien grec (IIe siècle av.J.C.), Histoires, VI